Jean-Philippe Rameau (1683-1764)
Né à Dijon, dans une famille nombreuse, Jean-Philippe Rameau est initié à la musique par son père organiste. Il devient lui-même organiste d’église et occupe des postes dans plusieurs villes, dont Clermont-Ferrand où il restera jusqu’en 1722. Il arrive alors à Paris et collabore à des spectacles de théâtre de Foire. Il se marie en 1726 avec une jeune musicienne dijonnaise et aura quatre enfants. Après son Traité de l’harmonie, il publie son Nouveau système de musique théorique, qui en fait un savant reconnu. Ses premières compositions sont des grands Motets, autour de 1715, sur des psaumes de la Bible.
Rameau compose également des pièces pour clavecin publiées dans trois recueils successifs (1706, 1724,1728). Le dernier recueil, appelé Nouvelles Suites, est le plus joué aujourd’hui après sa redécouverte par Wanda Landowska en 1920 puis Marcelle Meyer. Celle-ci est la première à les avoir enregistrées au piano en 1953. Le claveciniste Scott Ross a également contribué à la renaissance de ces œuvres en les enregistrant en 1975. Parmi ces pièces, on peut citer « Les sauvages » ou « La Poule ».
En 1731, Alexandre de la Pouplinière engage Rameau. Ce riche fermier général dispose de son propre orchestre, dont il le nomme directeur. Ce mécénat procure une situation stable au musicien, tout en lui permettant de composer et même de produire ses opéras. rameau restera à son service pendant plus de vingt ans, jusqu’en 1753.
Hippolyte et Aricie est créé à l’Académie royale de musique (Théâtre du Palais Royal) le 1er octobre 1733, et remporte un grand succès par sa richesse musicale et l’abondance des airs chantés par les principaux personnages. Cette histoire mythologique s’inspire de Phèdre, la tragédie de Racine. Les Indes galantes, deux ans plus tard, emporte également l’adhésion du public. Cette fois le genre est différent pusiqu’il s’agit d’un opéra-ballet, spectacle total où la musique tient la première place. Castor et Pollux suit et consacre Rameau, qui est désormais le compositeur favori de la cour royale. Il sera nommé Compositeur de la Chambre du roi, et, revers de la médaille, deviendra la cible des Encyclopédistes, dans la Querelle des Bouffons.
C’est à l’occasion d’une représentation à l’Académie royale de musique en 1752 de La Serva Pardona de Pergolèse par une troupe italienne qu’éclate cette querelle. Elle oppose les tenants de la musique italienne à ceux de la musique française. Les premiers sont représentés par Rousseau et les Encyclopédistes, soutenus par le « parti de la Reine »; les seconds par Rameau et le « parti du Roi ». Le monde artistique et celui de la cour sont donc divisés en deux clans, qui échangent invectives et pamphlets.`
Après avoir quitté son riche protecteur, le fermier général La Pouplinière, Rameau poursuit son travail de composition et conserve les faveurs de Louis XV. Ses œuvres sont régulièrement représentées. Mais en 1760 sa comédie-ballet Les Paladins est un échec, en partie à cause du livret pourtant inspiré d’un conte de La Fontaine. Il ne verra pas son dernier opéra, Les Boréades, composé peu avant sa mort. Celui-ci ne sera créé que deux siècles plus tard en 1982, au Festival d’Aix en Provence, sous la direction de John Elliot Gardiner.
Rameau décède à Paris pendant l’été 1764, et est inhumé à Saint Eustache. On raconte qu’au prêtre venu lui donner l’extrême onction, il aurait demandé de ne pas chanter si faux !
Rameau compose également des pièces pour clavecin publiées dans trois recueils successifs (1706, 1724,1728). Le dernier recueil, appelé Nouvelles Suites, est le plus joué aujourd’hui après sa redécouverte par Wanda Landowska en 1920 puis Marcelle Meyer. Celle-ci est la première à les avoir enregistrées au piano en 1953. Le claveciniste Scott Ross a également contribué à la renaissance de ces œuvres en les enregistrant en 1975. Parmi ces pièces, on peut citer « Les sauvages » ou « La Poule ».
En 1731, Alexandre de la Pouplinière engage Rameau. Ce riche fermier général dispose de son propre orchestre, dont il le nomme directeur. Ce mécénat procure une situation stable au musicien, tout en lui permettant de composer et même de produire ses opéras. rameau restera à son service pendant plus de vingt ans, jusqu’en 1753.
Hippolyte et Aricie est créé à l’Académie royale de musique (Théâtre du Palais Royal) le 1er octobre 1733, et remporte un grand succès par sa richesse musicale et l’abondance des airs chantés par les principaux personnages. Cette histoire mythologique s’inspire de Phèdre, la tragédie de Racine. Les Indes galantes, deux ans plus tard, emporte également l’adhésion du public. Cette fois le genre est différent pusiqu’il s’agit d’un opéra-ballet, spectacle total où la musique tient la première place. Castor et Pollux suit et consacre Rameau, qui est désormais le compositeur favori de la cour royale. Il sera nommé Compositeur de la Chambre du roi, et, revers de la médaille, deviendra la cible des Encyclopédistes, dans la Querelle des Bouffons.
C’est à l’occasion d’une représentation à l’Académie royale de musique en 1752 de La Serva Pardona de Pergolèse par une troupe italienne qu’éclate cette querelle. Elle oppose les tenants de la musique italienne à ceux de la musique française. Les premiers sont représentés par Rousseau et les Encyclopédistes, soutenus par le « parti de la Reine »; les seconds par Rameau et le « parti du Roi ». Le monde artistique et celui de la cour sont donc divisés en deux clans, qui échangent invectives et pamphlets.`
Après avoir quitté son riche protecteur, le fermier général La Pouplinière, Rameau poursuit son travail de composition et conserve les faveurs de Louis XV. Ses œuvres sont régulièrement représentées. Mais en 1760 sa comédie-ballet Les Paladins est un échec, en partie à cause du livret pourtant inspiré d’un conte de La Fontaine. Il ne verra pas son dernier opéra, Les Boréades, composé peu avant sa mort. Celui-ci ne sera créé que deux siècles plus tard en 1982, au Festival d’Aix en Provence, sous la direction de John Elliot Gardiner.
Rameau décède à Paris pendant l’été 1764, et est inhumé à Saint Eustache. On raconte qu’au prêtre venu lui donner l’extrême onction, il aurait demandé de ne pas chanter si faux !